Créée en 2006 par Luis Mizon, Gil Jouanard, Jean Guiloineau, Cécilia Joxe et Sylvia Lacarrière, Chemins faisant, Société des amis de Jacques Lacarrière, est aujourd’hui présidée par Annie Terrier, Sylvia Lacarrière en est la directrice artistique et Michel de Haro le secrétaire général.
Parmi ses activités Chemins faisant a créé en 2018 le Prix Littéraire Jacques Lacarrière, remis depuis tous les deux ans et dont le jury est aujourd’hui présidé par Valérie Marin La Meslée.
Ce site est maintenu par l’équipe comme un centre de ressources sur l’oeuvre toujours vivante de Jacques Lacarrière. Il rend compte également de l’activité des membres de l’association et de ses compagnons depuis 2006.
Jacques Lacarrière et Annie Terrier
« Une liaison » heureuse et tellement féconde de plus de trente ans, depuis notre première rencontre, dans la fin des années 70 – et l’on ne s’est guère quittés depuis-
Rencontre à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, grâce à l’ami Gil Jouanard, premier président des Écritures Croisées, le regretté Gil, qui y dirigeait alors « La Maison du Livre et des Mots ». Une amitié qui s’est poursuivie jusqu’à Aix, avec Les Écritures Croisées que j’ai fondées en 1983, et ce, jusqu’à la mort de Jacques, en 2005.
Aussi, c’est avec un grand bonheur, que j’ai accepté la présidence de « l’association Chemins faisant » une façon, pour moi de continuer à baliser ce « Chemin d’amitiés ».
Une belle histoire, en plus de cette fidèle amitié, de complicité, d’échanges, de récits enchanteurs…
Annie terrier
Chemins faisant et Gil Jouanard
Ici, les mots rencontrent les êtres vivants et les images retrouvent les lieux dont elles furent ou dont elles sont le chant. Un chant d’images, des portraits vivants. Et des chemins dont le sens a toujours été pour Jacques de relier entre eux les gens de l’Ailleurs – et ceux de l’Ici, rendre proches tous les lointains.
Gil Jouanard.
Présentation de l’association par Gil Jouanard
En authentique mystique matérialiste, proche parent des bouddhistes, Jacques Lacarrière se sera tenu fidèlement dans le respect de la fameuse assertion de Parménide : « Peu m’importe mon commencement, car c’est là que je reviendrai ». Et en effet, parti du centre même du labyrinthe initiatique de la cathédrale de Chartres, c’est bien au cœur du dédale suprême que le voici revenu. Pour cela, il aura sans cesse élargi l’envergure de la spirale, de la Loire de Ronsard et de Couté jusqu’à la Bourgogne de Restif et de Roupnel.
Puis, infatigable Protée et insatiable Icare terrestre, le voilà aux bouches de l’oracle de Delphes et devant la chambre d’échos à ciel ouvert d’Epidaure. Refaisant le pèlerinage alexandrin, se laissant conquérir par Byzance et par la Sublime Porte, sacrifiant au rite de Shiva-Dyonisos, mettant enfin le cap sur la clé de voûte égyptienne, puis sur la douceur hospitalière du Maghreb.
Le voilà revenu au centre, au cœur, dans l’ordre et la beauté, dans le luxe, le calme et la volupté ; de là, il nous fait signe.
C’est afin de répondre à son invitation permanente au voyage que certains de ses amis ont décidé de lui faire escorte, sous la bannière de « Chemins faisant », le pluriel s’attachant à signifier la pluralité, la diversité, l’œcuménisme cosmopolite de sa navigation à l’estime.
Ils s’engagent par là, non pas à célébrer, mais à maintenir en vie sa mémoire, à le garder présent, au centre du labyrinthe où il conduit la mélancolique sarabande de notre fidélité.
Chemins faisant multipliera les occasions de rencontre avec Jacques Lacarrière, et dans son sillage avec d’autres auteurs, selon ce même principe d’itinérance fertile qui fut et reste le moteur de sa présence la plus réelle.
Gil Jouanard