Agadir

Institut français d’Agadir
Adonis et André Velter dialoguent avec Jacques Lacarrière
par delà le temps et l’espace

Si les motivations des « orientalistes » européens ont toujours comporté une part dambiguïté (celle inhérentes à l’ « exotisme » souvent teinté darrière-pensées colonialistes), il en va tout autrement de Jacques Lacarrière, qui ne fut pas un simple spectateur de ce monde du sud et de lest du Bassin Méditerranéen dans lequel, tout au contraire, il s’inscrit pleinement. 

Quoique né au bord de la très « occidentale » Loire, et élevé dans la truculente Bourgogne, cet ami d’Adonis, admirateur de Yunus Imré, familier du Maroc et de la Tunisie, mais aussi de l’Egypte où il situa son roman célèbre, Marie d’Egypte, mais aussi sa réflexion sur les mystiques du désert, Jacques Lacarrière s’est toujours senti, plutôt qu’invité, résident permanent et sans tapage médiatique de cet univers qui s’étend de Fez et Marrakech à Bagdad et Damas, en passant par Cordoue et par Alexandrie.

Jeudi 8 février 2007 10h00:  » De l’usage poétique du monde » : Rencontre avec André Velter.

Jeudi 8 février 2007 à18h30: Rencontre avec Adonis (en arabe), animée par le professeur Omar Halli, Vice Président de l’Université Ibn Zohr

Vendredi 9 février 2007 19h00: « Comment transformer la vie en poésie » : Hommage à Jacques Lacarrière,
Rencontre animée par Hassan Wahbi
Musique de Driss El Maloumi

avec Adonis et André Velter
Lecture par Sylvia Lacarrière
Lecture avec Adonis et André Velter

Institurt français d’Agadir

Fragments

Récits et nouvelles de Grèce

Rendre hommage à la Grèce, terre de civilisation millénaire, habitée d’Histoire et de mythes, dans le cadre de l’année où Athènes est la capitale mondiale du livre de l’UNESCO, tel est le point de départ de ce recueil rassemblant auteurs grecs et français contemporains auxquels nous avons commandé des textes.

Des nouvelles, des récits, mais aussi des textes scientifiques, manifestent l’attachement de chacun à la Grèce. Une attention particulière est portée au Mont Athos, site classé au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO. Une contribution est ainsi consacrée au rôle primordial des monastères du Mont Athos comme conservatoire du livre au cours des siècles. Des photographies inédites, prises dans les années 1950 par Jacques Lacarrière, renforcent encore la mise en lumière de ce lieu mystérieux.

Grèce immémoriale et fiction contemporaine coexistent ainsi pour nous permettre d’approcher par plusieurs angles l’empreinte que ce pays a laissé à l’humanité.

Avec la participation de Christos Chryssopoulos, Minos Efstathiadis, Maria Fakinou, Nikos Mandis, Maria Stefanopoulou, Gilles Ortlieb, Jil Silberstein, Francois Taillandier, Arnaud Zucker et Zisis Melissakis.

Ouvrage publié en soutien d’Athènes, capitale mondiale du livre 2018.

Entretiens avec Jean Lebrun

Jacques Lacarrière, ce marcheur invétéré, n’a pas seulement marqué notre époque par la redécouverte de la Gréce avant que la mode du tourisme ne l’atteigne, mais il a imposé la marche et l’esprit de liberté qui en découle comme un art de vivre. En même temps que le récit d’un cheminement personnel, ses chroniques de voyage offrent l’occasion de rencontres exceptionnelles (moines du Mont Athos) et d’une réflexion pour une civilisation qui, interrogeant ses mythes, part à la recherche d’elle-même. Il retrace ici sa formation, sa découverte de la culture, du surréalisme, dans les pas d’André Breton. Il raconte la Loire et l’Auvergne, Vézelay et Sacy. Cet itinérant poète est aussi celui de notre imaginaire.

Flammarion, Mémoire vivante, 2002
ISBN 978-2080682062

Science et croyances

Pourquoi les hommes font-ils davantage confiance à leurs croyances qu’à leur science ? Pour quelle raison cette dernière a-t-elle eu pendant si longtemps l’Église pour ennemie ? Quant à l’homme, quelle est au juste sa place dans l’univers ? « Fabrique-t-il » seulement la vie en la transmettant à ses enfants ? La notion de race et son corollaire, le racisme, ont-ils un fondement scientifique ?
Autant de questions auxquelles, sur le ton du dialogue, Albert Jacquard, «Ambassadeur de la génétique », et Jacques Lacarrière, explorateur passionné des mythologies, tentent d’apporter des réponses, leurs réponses. Albert Jacquard évoque Mendel, Darwin et Einstein. Jacques Lacarrière cite Montaigne, Mallarmé, Teilhard de Chardin. Ensemble, ces écrivains de libre pensée retracent l’histoire de ceux qui se sont battus pour imposer des théories souvent iconoclastes. Au centre de ces questionnements, une interrogation sert de fil conducteur à l’ouvrage : que doivent attendre les hommes de la science ?

Albin Michel 1994, 1999
ISBN 978-2226108722

Sophocle

« Qu’est-ce qu’une tragédie de Sophocle ? Avant tout une méditation sur la violence et sur le sacrilège. Sophocle a montré que toute violence est sacrilège, qu’il y a en chaque être une part divine qu’on ne peut humilier sans s’humilier soi-même. »

L’Arche, Paris 1960, 1997
ISBN 978-2851811714

Les fables d’Esope

Traduction et présentation

Ésope (viie – vie siècle av. J.-C.), auteur grec à demi légendaire, est le père incontesté de cet art de la fable qui, de l’Antiquité à nos jours, a su faire le bonheur des petits et des grands. Il fut le premier à inventer un monde où les animaux parlent, pensent et agissent à la façon des hommes, idée qui séduira nombre de fabulistes, à commencer par La Fontaine. Et qui leur permettra, par ce biais, d’en tirer des leçons de sagesse morale et civique.
Jacques Lacarrière nous propose ici les 308 fables ésopiques dans une nouvelle traduction, en l’accompagnant d’un essai et d’un abécédaire substantiels sur le bestiaire et les symboles de la sagesse antique.

Les Libraires Associés, 1965
Édition au format de poche :
Éditions Albin Michel, S.A., 2003, ISBN : 2-226-13633-9

Visages athonites

Textes et photographies de Jacques Lacarrière

Visages d’un autre âge, visages d’un pays autre mais de quel âge, de quel pays au juste ? De quelle rive du temps, mémoriale ou immémoriale, de quel continent oublié ou caché sont-ils les habitants et les fantômes ? L’adjectif athonite ne figure dans aucun dictionnaire et pour cause : il s’applique à un peuple étranger, effacé, qui s’est volontairement retiré des siècles profanes, à une presqu’île et une montagne situées de l’autre
côté des méridiens et des miroirs. Longtemps ce mot athonite résonna en moi comme un mot secret, un sésame ouvrant toutes grandes les portes d’un royaume quasi impénétrable, baigné de fragrances mystiques, un enclos byzantin miraculeusement préservé dans l’écoulement de la durée profane.

Editions Le temps qu’il fait, 1995
ISBN 2.86853.190.3

La légende d’Alexandre

Traduction du grec, présentation et commentaire

Le conquérant de l’absolu
Roi de Macédoine à vingt ans, Alexandre conquiert l’empire perse à vingt-cinq, une partie de l’Inde à trente, avant de mourir à Babylone trois ans plus tard. Épopée fulgurante propre à stimuler les imaginations. Plus tenace que l’histoire, la légende d’Alexandre le Grand s’est installée dans les esprits, véhiculant non seulement la mémoire du réel, mais aussi le merveilleux qu’elle a fait naître.

Jacques Lacarrière met en scène le texte écrit en Égypte au XI siècle, repris ensuite dans tout le monde médiéval. Il nous invite à suivre une histoire qui se déroule à la façon d’un grand récit initiatique dont le héros n’est pas un roi engagé dans l’aventure militaire, mais un conquérant de l’Absolu qui, tel Héraclès, Gilgamesh ou Ulysse, tente d’élucider le monde. 

Editions du Félin, Philippe Lebaud, 2000, ISBN 2866453816
Gallimard Folio, 2002, ISBN : 2070417212