A l’occasion du 20e anniversaire de la disparition d’Elias Petropoulos, né à Athènes en 1928 à et mort à Paris en 2003, une journée d’étude consacrée aux multiples aspects de l’œuvre de « l’anthropologue urbain », le vendredi 15 décembre 2023 à la villa Kerylos.
Lectures, Margot Douet, Sylvia Lacarrière, Jacques Bourdat, Claude Burgelin
« J’ai élaboré cet ouvrage consacré à l’amour à travers l’espace et le temps, parce que les voyages très prolongés que j’ai menés à travers les conflits politiques et militaires m’ont familiarisé avec des sociétés autres qu’occidentales, dont j’ai étudié, par ailleurs, les cultures. J’ai été frappé non par les différences qui, généralement sont remarquées par les voyageurs d’occasion ou par ceux qui ne s’intéressent qu’à un aspect particulier de l’Autre, mais par les similitudes de sensibilité et d’attitudes devant l’amour, la mort ou le combat. Il m’a paru intéressant de montrer les règles sociales comme les interdits ou la fonction et l’empreinte des phénomènes religieux dans la relation amoureuse. Le lecteur jugera si j’ai réussi à transmettre ce que l’amour a d’universel tout en constatant les obstacles nombreux à l’accomplissement des élans suscités par le désir et le besoin d’amour. » Gérard Chaliand
Maison de l’Amérique latine – 217 boulevard St Germain – 75007 Paris. Métro Solférino
Jacques Lacarrière (1925-2005) fut poète, écrivain, essayiste. Helléniste, il a traduit les auteurs antiques (Sophocle), mais aussi les écrivains grecs modernes (Vassilis Vassilikos, Costas Taktsis, George Seferis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos…), contribuant ainsi à les faire connaître en France.Il a beaucoup écrit sur la Grèce antique et moderne, mais il s’est aussi intéressé à la Turquie, la Syrie, l’Égypte, l’Inde… ainsi qu’à la France où il a vécu, Val de Loire, Bourgogne…
Ecrivain voyageur, il est également considéré comme l’un des pionniers du renouveau de la randonnée poétique et initiatrice (Chemin faisant, 1.000 kms à pied à travers la France). Son œuvre est d’une grande diversité, elle est complexe, érudite et toujours vivante.
Bibracte, site archéologique d’une ville gauloise qui abrite un centre de recherche européen et un musée, en partenariat avec l’association Cheminsfaisanta créé lePrix littéraire Jacques Lacarrière qui vise à mettre en avant un texte et son auteur. Le prix se veut largement ouvert à la communauté des écrivains francophones, sans distinction de genre littéraire. Il est décerné tous les deux ans.
Pourquoi Bibracte ? Jacques Lacarrière était en effet très attaché à la Bourgogne, et tout particulièrement au mont Beuvray dont il a si bien évoqué l’esprit des lieux – « Si l’on veut essayer de retrouver quelque chose des Gaulois, j’entends quelque chose que le paysage porte encore, même après tant de siècles, c’est à Bibracte qu’il faut aller, sur ce mont Beuvray dominant les plateaux du Morvan. » (in : Chemin faisant, 1974). Lui-même, dans sa jeunesse, avait pratiqué l’archéologie au Liban.
Composition du jury de l’édition 2024
Le jury du prix est présidé par Valérie Marin La Meslée, auteure, journaliste litteraire au service culture du magazine Le Point .
Il est composé des membres suivants :
Michaël Ferrier, écrivain et professeur de littérature française a l’université Chuo de Tokyo, lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2020. Marie-Hélène Fraïssé, auteure et productrice a France Culture. Christian Garcin, écrivain. Sylvie Germain, écrivaine. Élie Guillou, chanteur, poète. Sylvia Lipa Lacarrière, comédienne, déléguée artistique de Chemins Faisant. Jean-Luc Raharimanana, écrivain et lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2018. Anne Simon, autrice et chercheuse en zoopoétique, directrice de recherche au CNRS, professeure attachée au département de Littératures et Langage de l’Ecole normale supérieure où elle est responsable du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine. Annie Terrier, créatrice du festival Écritures Croisées d’Aix-en-Provence et présidente de Chemins Faisant.
Le suivi du Prix (sans voix délibérative) est assuré par Eloïse Vial, archéologue responsable de l’action culturelle, Bibracte EPCC.
«Le prix Jacques Lacarrière, c’est aussi le début d’un autre livre » Raharimana
Lauréat 2018 Revenir de Raharimana (Rivages)
Lauréat 2020 Scrabble de Michaël Ferrier ( Mercure de France)
Lauréat 2022 : Un ciel de Pierres de Matthieu Gounelle (Gallimard)
Lauréat 2024 : Fou de Paris de Eugène Savitzkaya (Les Éditions de Minuit)
Jacques Lacarrière (1925-2005) fut poète, écrivain, essayiste. Helléniste, il a traduit les auteurs antiques (Sophocle), mais aussi les écrivains grecs modernes (Vassilis Vassilikos, Costas Taktsis, George Seferis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos…), contribuant ainsi à les faire connaître en France.Il a beaucoup écrit sur la Grèce antique et moderne, mais il s’est aussi intéressé à la Turquie, la Syrie, l’Égypte, l’Inde… ainsi qu’à la France où il a vécu, Val de Loire, Bourgogne…
Ecrivain voyageur, il est également considéré comme l’un des pionniers du renouveau de la randonnée poétique et initiatrice (Chemin faisant, 1.000 kms à pied à travers la France). Son œuvre est d’une grande diversité, elle est complexe, érudite et toujours vivante.
Bibracte, site archéologique d’une ville gauloise qui abrite un centre de recherche européen et un musée, en partenariat avec l’association Cheminsfaisanta créé lePrix littéraire Jacques Lacarrière qui vise à mettre en avant un texte et son auteur. Le prix se veut largement ouvert à la communauté des écrivains francophones, sans distinction de genre littéraire. Il est décerné tous les deux ans.
Pourquoi Bibracte ? Jacques Lacarrière était en effet très attaché à la Bourgogne, et tout particulièrement au mont Beuvray dont il a si bien évoqué l’esprit des lieux – « Si l’on veut essayer de retrouver quelque chose des Gaulois, j’entends quelque chose que le paysage porte encore, même après tant de siècles, c’est à Bibracte qu’il faut aller, sur ce mont Beuvray dominant les plateaux du Morvan. » (in : Chemin faisant, 1974). Lui-même, dans sa jeunesse, avait pratiqué l’archéologie au Liban.
Composition du jury de l’édition 2024
Le jury du prix est présidé par Valérie Marin La Meslée, auteure, journaliste litteraire au service culture du magazine Le Point .
Il est composé des membres suivants :
Michaël Ferrier, écrivain et professeur de littérature française a l’université Chuo de Tokyo, lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2020. Marie-Hélène Fraïssé, auteure et productrice a France Culture. Christian Garcin, écrivain. Sylvie Germain, écrivaine. Élie Guillou, chanteur, poète. Sylvia Lipa Lacarrière, comédienne, déléguée artistique de Chemins Faisant. Jean-Luc Raharimanana, écrivain et lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2018. Anne Simon, autrice et chercheuse en zoopoétique, directrice de recherche au CNRS, professeure attachée au département de Littératures et Langage de l’Ecole normale supérieure où elle est responsable du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine . Annie Terrier, créatrice du festival Écritures Croisées d’Aix-en-Provence et présidente de Chemins Faisant.
Le suivi du Prix (sans voix délibérative) est assuré par Eloïse Vial, archéologue responsable de l’action culturelle, Bibracte EPCC.
«Le prix Jacques Lacarrière, c’est aussi le début d’un autre livre » Raharimana
Lauréat 2018 Revenir de Raharimana (Rivages)
Lauréat 2020 Scrabble de Michaël Ferrier ( Mercure de France)
Lauréat 2022 : Un ciel de Pierres de Matthieu Gounelle (Gallimard)
Lauréat 2024 : Fou de Paris de Eugène Savitzkaya (Les Éditions de Minuit)
A l’occasion des dix ans de la disparition de Félix Rozen, ses amis ont mis en ligne un site consacré à son oeuvre, inauguré le 15 octobre 2023.
Nous partageons ici un texte de Jacques Lacarrière écrit à l’occasion de son exposition à la galerie Artemporel de Montpellier en juin 1990.
«Je fixais des vertiges. Cette phrase de Rimbaud pourrait très bien convenir aux nouvelles toiles de Félix Rozen, où les traits, les signes, les couleurs et les couches vivent des noces tour à tour primitives et savantes. C’est le mouvement même des genèses et des créations qui affleure en ces toiles, par la patiente superposition des touches, exprimant ici des naissances d’étoiles, là un séisme printanier, ailleurs des élans et des rythmes saisis dans le vif de leur source. Chaque toile devient ainsi un parchemin où s’inscrivent les signes d’une écriture perpétuelle.
Avec les gravures, ce sont plutôt les traces, les sceaux de messages sibyllins qui sont ici proposés par le peintre. On y découvre l’aurore de signes à déchiffrer en même temps que les empreintes d’un pays oublié, celui où l’écriture a pris naissance. Il y a en Félix Rozen un rêveur scientifique et un scribe lyrique qui savent concilier ce qu’on croyait inconciliable : le passé le plus vieux et le futur à naître, en un mot la memoire de la modernité.
Vendredi 30 juin à la Cité de la Voix 4, rue de l’Hôpital Vézelay
Histoires d’ailes…
… Ailes visibles et invisibles qui n’ont cessé de peupler le ciel grec, ailes glorieuses, lumineuses mais aussi ailes brisées et brûlées, c’est vous que j’invoque en prélude à l’envol d’Icare, vous qui depuis sa chute n’avez cessé de porter ses émules au-dessus de la terre et de défier des anciens et des nouveaux dieux.
L’envol d’Icare a commencé bien avant Icare. Il est l’aboutissement d’un rêve qui dut longtemps hanter le cœur et le cerveau des Grecs avant de se concrétiser dans la légende. Une légende racontant l’étrange aventure d’un jeune-homme qui, muni d’ailes d’oiseau, se serait envolé de Crète et serait tombé dans la mer…
A l’occasion de la publication, aux éditions Seghers de L’Envol d’Icare, avec une préface de Jean-Pierre Luminet et du Dictionnaire amoureux de la Grèce en poche chez Plon.
S’envoler ! Echapper aux répétitions de la pesanteur, à l’impasse des gravitations. Accéder à la nef errante des nuages, à la fragile iconostase où les féeries du couchant se mêlent aux bestialités des cyclones. Etre l’éphèbe-oiseau qui inscrit dans le ciel son pur désir d’apothéose.
Chemins faisant en complicité avec la librairie « L’Or des étoiles » Les livres seront vendus sur place
Nouvelle édition aux éditions Seghers avec une préface de Jean-Pierre Luminet
« Pourquoi bien après la disparition du monde antique, le mythe d’Icare n’a-t-il cessé de faire des émules ? Pourquoi des dizaines, voire des centaines d’humains n’ont-ils cessé de l’imiter, malgré l’exemple désastreux de sa chute ? Il faut croire que la morale du mythe, pourtant fort claire, ne fut guère entendue. Celui-ci doit sûrement contenir autre chose qu’une simple histoire d’orgueil et de cire fondue et c’est cette autre chose, cet appel à la joie de l’envol et à l’ivresse de l’azur qui fit sa pérennité. C’est pourquoi le sujet de ce livre est moins le mythe lui-même que son sillage en nous depuis la fin du monde antique. Je dirai même que là résident le vrai mystère et le vrai mythe d’Icare : en cette pérennité qui le maintint pendant des siècles dans le conscient et l’inconscient de l’homme, dans le rêve de devenir cet homme-oiseau que la perspective d’une chute mortelle ne put elle-même jamais éteindre. »