Autour de l’ouvrage de Florence M. Forsythe Jacques Lacarrière passeur pour notre temps et en sa présence
Le samedi 5 mars 2016 à 20h
Sacy, à « mi-chemin du vin et du divin » aimait-il à dire Un portrait de Jacques Lacarrière à travers ses œuvres
Ecrire, donc. Mais pas pour avoir son nom sur une couverture… Epancher les grumeaux digérés ou les caillots non liquidés de son ego… Non, écrire pour avancer, progresser en soi-même, inventer son chemin, croiser celui des autres et partager avec eux le pain et le sel des mots…
Dans ce portrait où la vie et l’œuvre se confondent, Florence M.-Forsythe, qui a bien connu l’écrivain, nous fait découvrir, à partir d’entretiens inédits, un être secret, attentif et généreux qui cherche à concilier l’homme, la nature et l’Univers par une approche éminemment spirituelle, joyeuse et vivante.
«On insiste peu sur la dimension spirituelle de Jacques Lacarrière ; aussi, j’apprécie particulièrement que ce beau portrait, qui paraît dix ans après qu’il nous a quittés, en souligne l’importance : elle est capitale et sous-tend toute son œuvre, en ce qu’elle implique une idée très forte de la littérature, de ses pouvoirs et de ce qu’elle révèle de nous-mêmes. » Michel Le Bris
Dégustation de textes, vins*, pain et fromage** Les vins sont sélectionnés par Clotilde Davenne, vigneronne à Préhy (Chablis), les textes lus par Sylvia Lipa-Lacarrière et Lorant Hecquet, les fromages affinés par La Fouchale à Saulieu. Francette Hecquet sera notre hôtesse.
Rencontre organisée par l’association Convergences, avec la librairie L’Or des Etoiles et avec la complicité des associations Voyages intérieurs et Chemins faisant. Librairie L’Âme Enchantée, 11 rue Saint-Etienne, Vézelay
Réservation nécessaire (nombre de places limité) 03 86 33 30 06 convergences.vezelay à ordesetoiles.fr
Participation (dégustation de 5 à 7 vins*, pain et fromages**) : 18 €, tarif réduit 12 €.
Convergences/Librairie L’Or des Etoiles 29 rue Saint Etienne 89450 Vézelay *à consommer avec modération ** tenant lieu de collation dînatoire
GRÉCITÉ – APRÈS L’ÉPREUVE ET AUTRES POÈMESLecture – spectacle le 23 février 2016 à l’Entrepôt à Paris
Conception et lecture : Marianne Auricoste – Sylvia Lipa Lacarrière accompagnées au chant par Elisa Vellia (sous réserve) » D’arbre en arbre et de pierre en pierre Ils ont traversé le monde, Sur un oreiller d’épines Ils ont traversé le sommeil Apportant la vie comme un fleuve Dans leurs deux mains fanées. » Grécité (extrait) En mai 1974, alors que la dictature règne sur la Grèce, Jacques Lacarrière se demande ce qu’il peut faire pour témoigner en faveur de la culture et de la démocratie grecques, réduites au silence. Sa réponse passe par la poésie, Plus précisément par la voix du poète Yannis Ritsos dont il a traduit l’un des chants, publié en français sous le titre Grécité (Éditions Bruno Doucey ) l’entrepôt – 7 rue Francis de Pressensé 75014 Paris Métro Pernety Renseignements : 01 45 40 64 75 ou animation AT lentrepot.fr
Compte-rendu du colloque-rencontre à l’Institut du Monde Arabe du 10 décembre 2015
L’intégralité de la rencontre a été filmée par l’IMA, notamment les interventions des participants qui n’ont pas remis de textes, ayant préféré improviser. Ce film est disponible ici : Jeudis de l’IMA – En cheminant avec Jacques Lacarrière
Les communications des intervenants ainsi que les textes de Jacques lus par les comédiennes et comédiens est disponible également ici :
Pour commémorer les 10 ans de sa disparition, les Jeudis de l’IMA lui consacrent une journée-hommage, ponctuée de débats, lectures et musique. Jeudi 10 décembre, de 10h à 20h30
Avec notamment : Florence Forsythe, Claude Aufaure, Jean Lebrun, Christian Peythieu, Basarab Nicolescu, d’Eloïse Vial, Pascal Dibie, Marc de Smedt, Lorant Hecquet, Adonis ( sous réserve), Anne de Broca, Gérard Chaliand, Jean Michel Djian, Kadhim Jihad, Nedim Gürsel ( sous réserve), Yordan Plevnès, Elias Sanbar, Michel Volkovitch, Bruno Doucey, Emna Ménif, Costa Gavras ( sous réserve), Michel Le Bris, Valérie Marin La Meslée, Mahmout Démir, Françoise Démir, Sylvia Lipa-Lacarrière, Nicolas Syros, Gilles Lapouge, Michel Boizot, Jean Guiloineau, Jean-Pierre Siméon, Zeno Bianu, Alain Kremski, André Velter, Jeanine Baude, Luis Mizon, Dimitris Kraniotis, Guilène Ferré, Michel Sendrez, Elisa Vellia, Françoise Huart, Gil Jouanard…
Ce bel et vivace aujourd’hui Jacques Lacarrière, passeur pour notre temps de Florence M. Forsythe, préface de Michel Le Bris, Le Passeur éditions Bibliothèque Jacques -Lacarrière à Auxerre Samedi 3 octobre, 14h30
Un portrait sensible de Jacques Lacarrière, voyageur insatiable, épris de nature, curieux du monde et des hommes. Et une promenade sur les itinéraires personnels de ce merveilleux humaniste.
En nous faisant découvrir ses questionnements, son parcours personnel et engagé, Florence M.-Forsythe fait revivre le grand voyageur amoureux de la Grèce, le chercheur de vérité parcourant les ruelles d’Alexandrie et les déserts, reliant les civilisations du passé à celles du présent au travers de figures mythiques telles que Marie d’Égypte, Icare ou Oedipe.
Parution le 10 septembre 2015
« On insiste peu sur la dimension spirituelle de Jacques Lacarrière ; aussi, j’apprécie particulièrement que ce beau portrait, qui paraît dix ans après qu’il nous a quittés, en souligne l’importance : elle est capitale et sous-tend toute son oeuvre, en ce qu’elle implique une idée très forte de la littérature, de ses pouvoirs et de ce qu’elle révèle de nous-mêmes. » Michel Le Bris
Soirée Littérature & Vin Autour de la nouvelle édition de Ce bel et vivace aujourd’hui
Le samedi 30 mai 2015 à 20h
Qu’en est-il donc, du bel, du vivace et du vierge aujourd’hui ?
Notre aujourd’hui – et donc notre demain – sont de moins en moins vierges puisque de plus en plus violés par les futurologues. Qu’au moins alors notre présent nous appartienne, et qu’il retienne en lui le temps fertile de la vie – en ce temps des dieux autrefois capturés par le réseau des hommes – qui donne à l’éphémère comme un goût d’immortalité
… Il faut d’abord congédier en soi les images du passé, oublier les pierres patinées par les siècles, les buis taillés dans les jardins publics et les statues neurasthéniques des squares. A ce prix, on entrera alors, sans heurt dans le XXI° siècle, dans les visions, images, miroirs et reflets qui déjà l’évoquent et le dessinent.
Dossier : Jacques LACARRIERE & les poètes grecs contemporains
« Ce très beau numéro est consacré à Jacques Lacarrière et à la poésie hellénique. Dans son éditorial, Christophe Dauphin nous rappelle que la Grèce et l’Arménie sont des terres de souffrance et de résistance dans lesquelles la poésie est irriguée par le sang perdu. »
« Il arrive à l’auditeur de radio de s’impatienter en écoutant l’énumération des offices de la moindre personnalité : « ainsi donc, vous êtes diplomate, voyageur, claveciniste à ses heures, parapentiste, cuisinier, philosophe, écrivain & j’en passe… »
Mais, concernant Jacques Lacarrière, les dresseurs de liste peineraient à faire le tour de ses multiples talents ; « je suis pléthorique » aimait-il à dire. Comme l’illustre encore cet excellent dossier que Les hommes sans épaules consacrent, dix ans après sa mort, au poète « porteur de feu ».
Sujet en outre bienvenu pour redonner de la Grèce une autre image que celle de mendiant de l’Europe qui prévaut ces temps-ci. Dans l’introduction, citant Lacarrière, Christophe Dauphin rappelle que l’histoire de celle-ci n’a été « qu’une suite de combats pour sa libération, on y retrouve très souvent le poète au milieu même des combattants ».
S’ensuit une biographie économe et directe écrite par César Birène, que complète un florilège extrait du beau recueil paru en 2011 chez Seghers :
Les notices de Jacques Lacarrière font bien entendu partie du charme de cette publication, elles sont personnelles, tirées des rencontres et des amitiés que ce dernier a cultivées. Un passage consacré à Odysséas Elytis, « le buveur de soleil », en témoignera pour les autres : « Au cours d’un entretien que j’eus avec lui après sa parution, Elytis me confia qu’il avait écrit ce poème pour compenser l’injustice et la non-récompense dont le monde contemporain faisait preuve à l’égard des souffrances de son pays. Le titre, emprunté à un hymne byzantin très célèbre, peut se traduire par Digne ou Loué soit — sous-entendu : ce monde. C’est un hymne à toutes les Grèce, l’ancienne, la byzantine, celle des guerres de l’Indépendance et celle d’aujourd’hui — qui, elle, sortait à peine de l’Occupation et de la guerre civile — ainsi qu’à ses traditions, ses paysages et surtout sa langue ».
Jacques Lacarrière, qui nous a quittés en 2005, « aventurier de l’esprit et l’un des meilleurs connaisseurs du monde antique et de la Méditerranée », rebelle précieux qui s’est toujours efforcé de transmettre ce qui est, témoigne, dans une œuvre multiple, du rayonnement permanent de la Grèce. Les poèmes choisis pour cet hommage sont d’une grande densité, souvent charnus pour mieux souligner l’esprit qui demeure.
Cinabre
Soleil emprisonné dans les macles du soir, blessure d’où suinte le mercure, tu dis l’ultime cri du sang avant qu’il ne se fige la grande paix des cicatrices et la convalescence de la terre
Dossier : Jacques LACARRIERE & les poètes grecs contemporains
Numéro 40
Sommaire du numéro
Editorial : « Une voix grecque dans la nuit arménienne », par Christophe DAUPHIN
Les Porteurs de Feu : Jacques LACARRIERE, par César BIRÈNE, Claude Michel CLUNY, par Paul FARELLIER, Jean PEROL, Poèmes de Jacques LACARRIERE, Claude Michel CLUNY
Dossier : Jacques LACARRIERE & les poètes grecs contemporains, par Christophe DAUPHIN, avec des textes de Jacques LACARRIERE, Poèmes de Constantin CAVAFY, Anghélos SIKELIANOS, Georges SEFERIS, Andréas EMBIRIKOS, Yannis RITSOS, Odysséas ELYTIS, Nanos VALAORITIS, Aris ALEXANDROU, Dimitri CHRISTODOULOU, Titos PATRIKIOS
Revue de presse
Lectures
« Il arrive à l’auditeur de radio de s’impatienter en écoutant l’énumération des offices de la moindre personnalité : « ainsi donc, vous êtes diplomate, voyageur, claveciniste à ses heures, parapentiste, cuisinier, philosophe, écrivain & j’en passe… »
Mais, concernant Jacques Lacarrière, les dresseurs de liste peineraient à faire le tour de ses multiples talents ; « je suis pléthorique » aimait-il à dire. Comme l’illustre encore cet excellent dossier que Les hommes sans épaules consacrent, dix ans après sa mort, au poète « porteur de feu ».
Sujet en outre bienvenu pour redonner de la Grèce une autre image que celle de mendiant de l’Europe qui prévaut ces temps-ci. Dans l’introduction, citant Lacarrière, Christophe Dauphin rappelle que l’histoire de celle-ci n’a été « qu’une suite de combats pour sa libération, on y retrouve très souvent le poète au milieu même des combattants ».
S’ensuit une biographie économe et directe écrite par César Birène, que complète un florilège extrait du beau recueil paru en 2011 chez Seghers :
La dormeuse
D’après une gravure de Picasso
Tu cueilleras tout aussi bien des fleurs dans le soleil. Tes bras respireraient jusqu’au zénith le feuillage que les forêts soumettent à l’espace. Ne cherche pas à conquérir la pluie que supposent les toits, à chevaucher les fleuves sur des arbres géants. Reflète-toi entre deux ciels et tu connaîtras l’amitié que les astres te portent.
… entre deux ciels, cet usage fluide et tragique à la fois du présent, du futur et du conditionnel.
Mais l’originalité du dossier tient à cette somme (posthume) de Lacarrière sur ses contemporains grecs : un très beau cadeau. Bien sûr, on croise des figures connues comme Ritsos, Seferis et Cavafy, qu’il est toujours intéressant de (re)lire sous la plume du traducteur amical qu’était Lacarrière.
Je m’étendrai d’avantage sur les noms moins connus.
Par un usage tout aussi intéressant du conditionnel, Anghélos Sikélianos, mort en 1954, se tient à cheval sur le profane et le sacré, sur la terre et au sommet où les noms des dieux sont gravés :
Ou j’aurais pu soudain Devançant le corbeau des Ténèbres Haletant sur mes pas pour s’emparer de moi, Rassembler toutes les forces vives Et m’élancer au-delà des cercles étroits de l’univers Pour chercher dans la nuit Mon dur destin de créateur.
Mais aujourd’hui, je Vous le dis, Je veux rester à Vos côtés, Ne plus Vous perdre un instant Car j’ai fait de mon cœur une aire Pour que Vous y dansiez.
Telle parole, en ces temps de transhumanisme et d’hybris généralisé, ne peut que consoler le sage !
Voix plus intérieure saisissant des instants, des sensations et des lumières en équilibre précaire, que celle d’Andéas Embirikos, un des premiers freudiens grecs, ami de Yourcenar :
Accroissement Parfois il nous arrive de porter à nos lèvres La main d’une lumière aurorale Immobiles et bouche scellée Dans le silence du paysage Avant que la ville bruissante de fontaines Ne s’éveille aux cris brutaux jetés dans le soleil Par les éboueurs matinaux.
Nos souffrances ne furent pas inutiles Les voici soulevant leurs voiles et révélant Leurs bras livides et tuméfiés, Les voici s’éployant vers le cœur de la ville Relevant un à un les doigts des endormis Comme des mages orientaux et gagnant Le cortège odoriférant des caïques Traçant, tressant au cœur des rues Des espaces aussi souverains que les yeux D’une femme éperdue de rêve.
Les notices de Jacques Lacarrière font bien entendu partie du charme de cette publication, elles sont personnelles, tirées des rencontres et des amitiés que ce dernier a cultivées. Un passage consacré à Odysséas Elytis, « le buveur de soleil », en témoignera pour les autres : « Au cours d’un entretien que j’eus avec lui après sa parution, Elytis me confia qu’il avait écrit ce poème pour compenser l’injustice et la non-récompense dont le monde contemporain faisait preuve à l’égard des souffrances de son pays. Le titre, emprunté à un hymne byzantin très célèbre, peut se traduire par Digne ou Loué soit — sous-entendu : ce monde. C’est un hymne à toutes les Grèce, l’ancienne, la byzantine, celle des guerres de l’Indépendance et celle d’aujourd’hui — qui, elle, sortait à peine de l’Occupation et de la guerre civile — ainsi qu’à ses traditions, ses paysages et surtout sa langue ».
J’ai peine à ne pas faire entendre les autres voix : celle d’Aris Alexandrou, le désabusé et de Dimitri Christodoulou tout en « résistance et vigilance ». Terminons ce frustrant tour d’horizon par l’humour de Nanos Valaoritis :
Ainsi donc nous sommes assiégés Et nous le sommes par qui Par toi et par moi, par machin-chose Nous sommes sans cesse assiégés Par les frontières, les douanes, les contrôles de passeports, Interpol, la police militaire, les tanks, le bagout, la bétise, (…)
Drôle ? Après tout, pas tant que cela.
Il serait dommage de ne pas signaler, dans ce riche numéro, le dossier que Paul Farrelier consacre au regretté Claude-Michel Cluny. Jean Pérol rend hommage à leur amitié « libre, souple, vive, affectueuse ». Un remarquable florilège montre que le fondateur de la collection « Orphée » fut d’abord un poète :
… Ce matin, est-ce pour susciter quelque regain de courage ? j’ai retourné des travaux anciens, de ceux que je ne me suis pas résigné à vendre. Ce fut pénible. Ce qu’on a laissé au cours des années dormir, face au mur, et que l’on rend au jour, surgit comme d’une tombe. Le leurre des enthousiasmes s’écaille, la vie peinte à fresque sur un mur mangé par le salpêtre. Au vrai, on se déprend tôt de soi. »
« Ce très beau numéro est consacré à Jacques Lacarrière et à la poésie hellénique. Dans son éditorial, Christophe Dauphin nous rappelle que la Grèce et l’Arménie sont des terres de souffrance et de résistance dans lesquelles la poésie est irriguée par le sang perdu.
Jacques Lacarrière, qui nous a quittés en 2005, « aventurier de l’esprit et l’un des meilleurs connaisseurs du monde antique et de la Méditerranée », rebelle précieux qui s’est toujours efforcé de transmettre ce qui est, témoigne, dans une œuvre multiple, du rayonnement permanent de la Grèce. Les poèmes choisis pour cet hommage sont d’une grande densité, souvent charnus pour mieux souligner l’esprit qui demeure.
Cinabre
Soleil emprisonné dans les macles du soir, blessure d’où suinte le mercure, tu dis l’ultime cri du sang avant qu’il ne se fige la grande paix des cicatrices et la convalescence de la terre
Nous retrouverons avec grand plaisir dans le dossier l’un des grands auteurs grecs du XXème siècle, grand ami de Nikos Kazantzakis, Anghélos Sikélianos, dont on se rappellera le merveilleux Dithyrambe de la Rose. La poésie grecque des dernières décennies du siècle passé fut particulièrement riche comme en témoigne Jacques Lacarrière : « Je crois qu’il est bon de préciser ici que la Grèce, à l’inverse de la France, n’a jamais connu d’écoles, de mouvements, de chapelles ni de cercles poétiques. Les poètes grecs n’ont jamais manifesté, à quelque génération qu’ils appartiennent, un besoin de communauté littéraire. Très vite, ces poètes nouveaux – ou du moins dont les œuvres opérèrent une évolution sans marquer pour autant de rupture avec les poètes antérieurs – vont faire poésie à part, si je puis dire. Je ne vais pas ici me mettre à dresser l’inventaire de leurs noms ni de leurs oeuvres car à partir de ces années 70, la poésie se caractérise par un foisonnement d’œuvres et de publications, une véritable explosion de revues, une multiplicité de personnalités, d’individualités pour qui la poésie se trouve désormais affranchie de toute sujétion à l’histoire. Je dis bien : à l’histoire mais sans pour autant braver ou brader aussi la mémoire… »
Le choix de poèmes rassemblés dans Les HSE démontre que les Hellènes n’ont pas quitté la Grèce depuis des siècles comme certains l’ont avancé imprudemment en Grèce même. L’essentiel est toujours de revenir en Ithaque comme l’affirme Constantin Cavafy :
Et surtout n’oublies pas Ithaque. Y parvenir est ton unique but. Mais ne presse pas ton voyage, Prolonge-le le plus longtemps possible Et n’atteins l’île qu’une fois vieux. Riche de tous les gains de ton voyage, Tu n’auras plus besoin qu’Ithaque t’enrichisse.
Rémi BOYER (in incoherism.wordpress.com, novembre 2015).
Avec Sylvia Lipa-Lacarrière Nicolas Syros, bouzouki, Ménélas Evgeniadis, guitare
Textes de Jacques Lacarrière choisis dans L’Eté grec, … Poèmes : Icare, Aphrodite, Ménologue… Musiques de Hadzidakis et Théodorakis
Concert de rebétika
Ces rébétika qui ont accompagné “l’été grec” de Jacques
Le Blues du Pirée
… C’est dans les ports et par la suite dans les tavernes, là où tout Grec se sent chez lui, que se pose la question même qui résonne au coeur de chaque rébétiko : la nuit de l’homme finira-t-elle un jour ?
Samedi 7 mars à 20 heures, théâtre Max Jacob Quimper
Le Salon du Livre organise cette année une rencontre autour de Jacques Lacarrière, avec Vassilis Alexakis (sous réserve), Pascal Dibie, Gilles Lapouge et Florence Marguier-Forsythe
Animée par Valérie Marin La Meslée Au stand Voyage et récits d’aventure (H79)
Ne lâchons pas la proie du réel – fut-il dur et rugueux à étreindre – pour l’ombre – fut-elle séduisante – du virtuel. Ou, du moins ne la lâchons pas tout entière. Réel et virtuel ne s’opposent pas à la façon du réel et de l’imaginaire – car des deux nous avons besoin – mais à la façon du réel et de l’illusion. Nuance. Que le siècle à venir ne soit pas au moins celui des voyages illusoires. J.L.