Rencontres d’Auxerre

En mai 2007

A l’invitation de la conservatrice de la Bibliothèque municipale d’Auxerre, manfestations autour de Jacques Lacarrière ( lectures de textes de Jacques et de ses compagnons d’écriture publiés dans « Flâner en france » (éditions Christian Pirot), et présenté par Gil Jouanard , « Trois poètes de grands chemins » :
Roupnel, Bachelard, Lacarrière.

Lire le texte de Gil Jouanard « Roupnel, Bachelard, Lacarrière : trois poètes de grand chemin » écrit à cette occasion…

Promenade en Grèce avec Jacques Lacarrière Paris

Sous l’égide le la Fondation Hellénique

Le mardi 24 avril de 20h à 23h

La manifestation rendra hommage à l’écrivain de « l’été grec », en revenant, grâce à la récitation de Silvia Lipa-Lacarrière, sur ses textes et en associant la musique qu’il affectionnait, le Rébétiko

Avec :
Silvia Lipa-Lacarrière, récitante
Nicolas Syros, bouzouki et chant
Menelas Evgenidis, guitare

Renseignements – réservations :
Fondation Hellénique 47B Bd Jourdan 75014 Paris, 01 58 10 21 00/22 20/22 30/
Tarifs : 15 € – résidents CIUP : 8 €

La Fondation Hellénique

Promenade en Grèce avec Jacques Lacarrière

Aux Arcs sur Argens

– Bouzouki Nicolas Syros, avec son guitariste
– Musiques de Théodorakis et Hadzidakis
– Lecture Sylvia Lipa-Lacarrière
Textes choisis dans L’Eté grec, Chemins d’écriture,
poèmes : Icare, Aphrodite Ménologe, courts poèmes accompagnés de la musique de Hadzidakis.

Concert de rebétika
“Le Blues du Pirée”

… “C’est dans les ports et par la suite dans les tavernes, là où tout Grec se sent chez lui, que se pose la question même qui résonne au coeur de chaque rébétiko : la nuit de l’homme finira-t-elle un jour ?”

Vendredi 20 juillet 2007 à 21 heures, Château Sainte- Roseline aux Arcs sur Argens, près de Draguignan, dans le cadre du  Festival Gloriana
Renseignements : 06 60 90 17 23, 04 94 99 50 39

Poèmes à vivre

Au théâtre de l’Isle-Saint-Louis, 39 Quai d’Anjoux, en inauguration d’un cycle de concerts-lectures : “Poèmes à vivre” (les poètes aimés de Jacques Lacarrière), Mémoire des pierres, textes et poèmes de Guillevic et Jacques Lacarrière avec Alain Kremski, piano, Marianne Auricoste et Sylvia Lipa-Lacarrière.
Présentation Gil Jouanard. Renseignements : au 01 46 33 48 65

Jeudi 20 et 27 septembre 2007 à 18h30

Lapidaire

Le compositeur Michel Sendrez a écrit une musique sur un choix de poèmes de Jacques Lacarrière extraits de son recueil  » Lapidaire ». Ces poèmes étaient également traduits en basque. Ce concert eut lieu le vendredi 27 avril 2007, en l’église de Saint-Jean-de Luz.

Lapidaire
pour soprano, ténor, basse et orchestre
Poèmes extraits du recueil Lapidaire de Jacques Lacarrière


Le Lapidaire : « au Moyen-Âge, poésie didactique traitant des propriétés des pierres précieuses. »

La pierre, précieuse ou non, réceptacle d’une mémoire sans âge dans laquelle nous projetons une multitude de sensations, nous renvoie à une conscience d’être dans le rapport entre le temps du monde et celui de l’expérience humaine, succession d’instants éternellement recommencée.

La musique, que je voudrais avant tout émouvante, conjugue ces deux idées du temps. Absence de toute tentative de narration, de tout discours psychologique, de tout regard sur soi, mais prolifération d’incises, de rythmes, d’intervalles porteurs de sens, de modes à modulation continue, de contractions et dilatations de la pulsation, d’agrégations sonores libérées de toute référence à une technique rédactionnelle précise, formant une complexité évoquant celle du monde minéral.

La voix, par ses métamorphoses, creuse des glyphes dans le tissu orchestral, la récitante nous fait, quant à elle, vivre l’immense poésie de ces textes.

Le recueil de poèmes, Lapidaire, de Jacques Lacarrière, a cette faculté extraordinaire de nous donner l’illusion de participer de la nature dans sa globalité, en nous faisant découvrir comment les pierres portent les stigmates d’un temps cosmique, les signes de l’histoire du monde. Lente transformation géologique, avec ses secousses, ses déchirements, ses violences et ses beautés toujours renouvelées, de la gangue au cristal, de l’amorphe à la perfection géométrique, des ténèbres à la lumière, de l’opaque au diaphane, image grandiose, patiente, terrifiante ou réconfortante, d’une téléologie peut-être lumineuse.

Ecrite pour la tessiture hors du commun d’une basse-sopraniste, cette œuvre peut aussi être exécutée par un soprano dramatique, un ténor lyrique et une basse, les trois voix se répartissant la partie vocale d’origine.

Michel Sendrez



HERCYNITE
J’aime ton mot de nuit et ton nom
d’avant l’homme quand, infante, la terre
s’apprêta aux sacres des volcans.
Pavane des soleils. Cantates des calcaires.
En toi dort et attend, chrysalide, le temps.

TANTALITE
II te fallait ce nom de nuit, ce nom primal
et ce geste au désir des cristaux.
Ce nom qui dit la faim figée des gemmes.
Et leur soif de lumière absente. De soleil
clos.

HEMATITE
Parcelle refroidie du premier monde.
Pupille de l’ancien des siècles.
Détient, retient toujours en elle
le ciel noir d’avant la création du jour.

RUTILE
Sang séché. Fièvre figée du feu.
Gisant des clairs filons où ton destin
s’éploie.
Oui. Gisant aux mains jointes des ères.
Toi, le glas du soleil, le tocsin des
calcaires.

AMIANTE
Vestale des brasiers, amante des fournaises
tu rafraîchis le cœur des plus chaudes
étoiles,
vêture inadurante des âmes
où couvent encore les cendres des voyants.

AGATE
Sur les yeux clos des ères, les cernes de la
terre.
Remords du feu. Pleurs et fleurs des silices
aux
calices des laves. Méandres de la mémoire
éteinte des volcans. Ocelles. Ocelles irisés.
Du temps qui nous regarde.

HERTZINITA
Maite dut zure gau hitza
eta gizonaren aitzincko zure izena,
Lurra, infantes, sumeadietako
sakieetarako apailatu îenean.
Eguzkien pabana. Karehairien kantatak.
Krisalida bezala, zure baitan lo eta
aiduru dago, denbora

TANTALITEA
Oau izen hori behar zenuen, hastapeneko
izen hori
kristaien desioari geldirik doakion jestu
hori.
Harribitxien gose izoatua derasan izena.
Eta haien argigabearcn egarria. Eguzki
hetsiarena.

HEMATITEA
Lehen inunduaren lursail hoztua.
Mendeetako behialakoaren umezurtza
Edukitzen du, bsti bere baitan gordetzen,
Egunsentiaren aitzineko zeru beitza,

ERRUTILOA
Odol lehortua. Suaren sukar hormatua.
Zure halabeharra hedatuz doan
zain gardenetarik datza.
Bai, Aroîn esku bilduetaraino datza.
Zu, eguzkiaren hil zeinu, kareharrien
deiadar.

AMIANTOA
Su bizien zaindari aratza, labetegien
areorantea
freskatzen diizu izar beroenen bihotza,
arimcn bestimendu gar eta su gabekoa
zara,
non igarieen hautsak oraino kaldan baitira.

AGATA
Aroen begi hetsien gainean, lurraren
betondoak.
Suaren urrikiak. Laben suamuetan
mugerren negar eta lorsak.
Garmendien oroitinen itzaliaren
Inguru-minguruak.
Begi-orbanak.
Begi-orban hortzadartuak.
Behatzen gaituen denborarenak

Jacques Lacarrière

Jacques Lacarrière et le théâtre

Lundi 26 novembre 2007 à 19h30. Mairie du 13è arrondissement, 1 place d’Italie, 75013 Paris. Salle des fêtes, entrée libre.

Textes lus par des comédiens : Jean-Paul Roussillon, François Joxe, Elisabeth Tamaris, Anna Prucnal, Catherine Ferran, Sylvia Lipa-Lacarrière… accompagnés de musiciens…
Témoignages de : Jean Gillibert, Sonia Debeauvais, Jean Guiloineau, Jordan Plevnès, Gil Jouanard…

   A cette occasion, est présenté l’ouvrage Le théâtre, « Un rêve éveillé », textes de Jacques Lacarrière sur le théâtre (Groupe de théâtre antique de la Sorbonne, festival d’Avignon, théâtre des Blakans, Opéra, etc.) Michel Houdiard Editeur, disponible en janvier 2008.

Faire du chemin avec Jacques Lacarrière

Au Centre Giono à Manosque.

« Oui. Forts et denses, éclairants, lumineux furent finalement ces jours de l’été 1944. Ces jours qui contribuèrent si fortement à hâter la fin de mon adolescence.
[…] C’est à ce moment-là, quand tout autour de nous n’était que ruines, que la ville presque entière était à reconstruire et l’avenir à repenser, que je décidai seul, absolument seul (mais avec la complicité du tilleul) de ce que je ferais de ma vie : être cigale et jamais fourmi ».

Etonnants Voyageurs 2007

La « littérature-monde » à Saint-Malo : une somptueuse 17ème édition d’Etonnants Voyageurs aux couleurs de l’Orient.

205 invités au final, venus du monde entier, et particulièrement d’Orient dont 60 écrivains jeunesse, pour 260 rencontres, débats, lectures ou projections dans 17 lieux différents, onze expositions, 5 000 m2 d’espace librairie, dont 1 400 m2 pour la librairie jeunesse, 71 films projetés dont plusieurs avant-premières et partout une foule compacte, attentive, enthousiaste malgré les files d’attente obligées à l’entrée de chaque salle : la 17ème édition du festival Saint-Malo Etonnants Voyageurs aura été, de l’avis unanime, un énorme succès. Le passage des quatre jours de l’Ascension en 2005 aux trois jours de la Pentecôte, avec, par surcroît, un lundi au statut incertain, inquiétait quelque peu les organisateurs : à tort, car l’affluence de ces trois jours aura été identique à celle, sur quatre jours, de 2005 – avec, le dimanche, une véritable marée humaine.

Le thème “Orients rêvés, Orient réels”, décliné de multiples manières, y était sans doute pour quelque chose – et les débats autour de l’idée d’une “littérature monde” en train de naître auront passionné les visiteurs. Le nouvel espace de lecture “Livres en scène”, parrainé par les Centres E.Leclerc mêlant comédiens (Arianne Ascaride, Emmanuelle Devos, Chantal Neuwirth, Marie-France Pisier, Renaud Bécard, Jacques Bonnaffé, François Marthouret, Robin Renucci) slameurs (Rouda, Lyor, Néobled et Grand Corps Malade) et écrivains (François Cheng, Seyhmus Dagtekin, André Velter, Yvon Le Men) n’aura jamais désempli – non loin d’un chapiteau “Toutes les saveurs du monde”, parrainé par la Caisse d’Epargne de Bretagne, lui aussi plein comme un œuf, où le chef Olivier Roellinger et ses amis invitaient le public à conjuguer avec eux saveurs des mots et saveurs des mets.

Parmi les moments, nombreux, d’émotion, l’hommage rendu à Christophe de Ponfilly par ses amis afghans et français avant la projection, en avant-première mondiale de son premier film de fiction “l’Etoile du soldat” – et les nombreux hommages à Jacques Lacarrière, compagnon dès la première édition, en 1990, du festival. Sans oublier la grande rétrospective Rithy Panh (pas moins de 7 films, grâce à l’aide de l’INA et de la SCAM) les films aux parfums de Bollywood de Vijay Singh, la projection de la version longue de “Otaku” de Beinex en présence de l’auteur, la révélation des films de Khadija Al-Salami. Le Café littéraire, parrainé par la SNCF, fut une fois de plus, sous la houlette de Maette Chantrel, Michel Abescat et Pascal Jourdana, le cœur battant du festival, où la foule fit un triomphe aux auteurs venus d’Orient, proche ou extrême, dont certains, ébahis et charmés, déclaraient “n’avoir jamais vu ça !”

La jeunesse aura été à l’honneur tout au long du festival : journées lycées et collèges, en prélude au festival avec le concours du Conseil général d’Ille-et-Vilaine et du Conseil régional de Bretagne, toujours aussi suivies, succès du concours de nouvelles, devenu national puisque qu’avec le soutien de l’Education nationale et des Centres E.Leclerc y participaient 26 académies, présence massive d’auteurs jeunesse (60 cette année) multiples animations pour les plus jeunes imaginées par les Mange-Livres et rencontres au Magic Mirror pour les plus grands – mais aussi coup de projecteur particulier sur les jeunes écrivains français, à travers lectures et rencontres. Et grand coup de cœur des festivaliers pour les jeunes auteurs étrangers, dont l’un d’eux, le thaïlandais Rattawut Lapcharoensap n’était guère plus âgé que le gagnant du concours de nouvelles !

Le prix Ouest-France-Etonnants Voyageurs, parrainé par la Caisse d’Epargne et la SNCF, a été décerné, après des discussions passionnées entre les dix jeunes membres du jury au roman “En attendant le roi du monde” d’Olivier Maulin, paru à l’Esprit des péninsules. Le prix Joseph Kessel décerné par la SCAM est allé au livre de Pïerre Haski “ Le sang de la Chine“ (Grasset) – et le prix Gens de mer-Hurtigruten à Isabelle Autissier pour “Kerguelen, le voyageur du pays des ombres”(Grasset).

Après, en guise d’au-revoir, une lecture pleine d’émotion de textes de Jacques Lacarrière par Sylvia-Lippa, accompagnée de Nicolas Syros, fut annoncé la thème de l’année prochaine : “les villes-mondes”. De Hong-Kong, Shanghai, Bombay, à Toronto, Londres ou New York, en passant par bien d‘autres : l’occasion d‘un grand tour du monde, dans ces cratères en éruption où s’invente le monde de demain – et s’écrit la littérature d’aujourd’hui. Rendez-vous, donc, du 26 au 28 mai 2007, à Saint-Malo !

Le Festival Saint-Malo Etonnants Voyageurs est une coproduction de l’association Etonnants Voyageurs et de la ville de Saint-Malo. Partenaires institutionnels : Ministère de la culture et de la communication (DRAC Bretagne, Département des Affaires Internationales et Européennes, Centre national du Livre), Ministère l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Rectorat d’Académie de Rennes), Conseil général d’Ille-et-Vilaine, Conseil régional de Bretagne. Partenaires officiels : Centres et Espaces Culturels E.Leclerc. Partenaires : Caisse d’Épargne de Bretagne, SNCF. Soutiens : SCAM, INA, Peugeot Saint-Malo, Tatou, Sièges System. Soutiens médias : Ouest-France, Télérama, France 3 Ouest, ARTE, Radio France (France Info, France Culture, France Bleu).

Agadir

Institut français d’Agadir
Adonis et André Velter dialoguent avec Jacques Lacarrière
par delà le temps et l’espace

Si les motivations des « orientalistes » européens ont toujours comporté une part dambiguïté (celle inhérentes à l’ « exotisme » souvent teinté darrière-pensées colonialistes), il en va tout autrement de Jacques Lacarrière, qui ne fut pas un simple spectateur de ce monde du sud et de lest du Bassin Méditerranéen dans lequel, tout au contraire, il s’inscrit pleinement. 

Quoique né au bord de la très « occidentale » Loire, et élevé dans la truculente Bourgogne, cet ami d’Adonis, admirateur de Yunus Imré, familier du Maroc et de la Tunisie, mais aussi de l’Egypte où il situa son roman célèbre, Marie d’Egypte, mais aussi sa réflexion sur les mystiques du désert, Jacques Lacarrière s’est toujours senti, plutôt qu’invité, résident permanent et sans tapage médiatique de cet univers qui s’étend de Fez et Marrakech à Bagdad et Damas, en passant par Cordoue et par Alexandrie.

Jeudi 8 février 2007 10h00:  » De l’usage poétique du monde » : Rencontre avec André Velter.

Jeudi 8 février 2007 à18h30: Rencontre avec Adonis (en arabe), animée par le professeur Omar Halli, Vice Président de l’Université Ibn Zohr

Vendredi 9 février 2007 19h00: « Comment transformer la vie en poésie » : Hommage à Jacques Lacarrière,
Rencontre animée par Hassan Wahbi
Musique de Driss El Maloumi

avec Adonis et André Velter
Lecture par Sylvia Lacarrière
Lecture avec Adonis et André Velter

Institurt français d’Agadir