Le Bateau Ivre, Rimbaud Sonate et pièces de Janácek
Avec Michel Boizot et Yves Jaillet
Au Théâtre de L’lle St Louis : Mardi 11 mars à 18h30 ; Mardi 8 avril à 21h ; Dimanche 11 mai à 17h30 ; Dimanche 22 juin à 15h.
Rimbaud – Janácek, nés en 1854. Deux personnalités exceptionnelles, l’un pour sa poésie révolutionnaire, l’autre pour son style musical innovant.
Le poème de Rimbaud, Le bateau ivre, entremêlé avec les pièces pour piano seul de Janácek.
L’invitation au voyage, Michel Boizot/Yves Jaillet. L’invitation au voyage est un ensemble créé par Michel Boizot et Yves Jaillet dans l’idée d’associer la musique et les mots, les lettres, les écrits, les poèmes… et de réunir musiciens, comédiens, chanteurs comme dans les schubertiades : les lettres et correspondances de Debussy, de Van Gogh, de Schubert, des poilus de la guerre de 1914, la lettre d’une inconnue de Sveig, les écrits de Kundera ont été présentés avec succès par cet ensemble.
Fenêtres Entre ciel et ciel mon rêve se trompe de chemin de jardin de silence le bleu rêve de lui même au plus profond de la pierre et dans le cristal des algues il apprend à respirer le bleu rêve dans chaque goutte de pluie…
Luis Mizon, à son tour, s’en est allé là « où coule un large fleuve, où s’abreuve le peuple des anges et des oiseaux », rejoignant notre cher Gil Jouanard. Nos deux compagnons poètes étaient les co-fondateurs, en 2006, de l’association Chemins faisant, pour continuer et garder vivante la parole de leur ami Jacques. Les voilà tous trois réunis.
Extrait d’une petite anthologie de poèmes de Luis par Jacques Lacarrière
« … Luis nous dit : « Ce qui est propre à la poésie, c’est de donner matière à l’invisible, d’incarner l’âme étrangère du langage, de se laisser habiter dans la lecture par l’âme d’autrui. Ce que l’esprit exige, c’est le corps. Le langage passe de corps à corps et ainsi se remplit de sens caché, de manières de dire la même chose, et plus encore, de sens sans direction précise, de dessins, de schémas, de paroles qui touchent au plus secret et au plus intime du cœur. » Luis Mizón est une grande voix du Chili et de la poésie contemporaine.
Notre ami, Porteur de Feu des HSE, le grand poète chilien Luis Mizon est décédé le 30 décembre 2022, à l’âge de 80 ans. J’avais avec Luis, en commun, la poésie, le Chili, surtout l’Isla de Pascua (l’île de Pâques) et une grande amitié. Une perte pour Les HSE et Chile ! » C.D
Adios y abrazo companero poeta Luis ! Mi queridísimo amigo poeta de Valparaíso, del Hombre Pájaro, de Isla de Pascua, Moai de mirada azul… mon très cher ami poète de Valparaíso, de l’Homme aux Oiseaux, de l’île de Pâques, Moai aux yeux bleus… (Christophe DAUPHIN (Revue Les Hommes sans Epaules).
Présentation de l’association Chemins faisant au château de Villiers à Poissy en 2006, avec Luis Mizon, Gil Jouanard, Sylvia Lipa-Lacarrière, Zeno Bianu.Luis en compagnie de Jean-Marc Brocard lors du baptême de la bibliothèque principale d’Auxerre « Jacques-Lacarrière ».
Dès mon arrivée, je fus surpris par la beauté du ciel et des nuages. Couches de nuages étalées à l’horizon, à la même hauteur, couches animées, théâtrales, emplies de comédiens éphémères. Têtes, sabots, crinières qui ne durent qu’un instant. Villes disparues au loin, quand toutes les traces s’effacent. Les dieux sont fragiles. Ils ont besoin de la parole humaine pour nous dire le miroir de leurs amours. Sur la falaise, nous faisons l’archéologie des nuages. Histoire silencieuse. || y a des escaliers invisibles entre le ciel et la terre. Comme les vignes, les nuages plongent leurs racines dans la terre. Jacques, moi-même, notre hôte, le vin, nous sommes à présent les parties constituantes d’un même instant, fait d’écoute et de regards jetés vers le ciel et le sous-sol. Comme des particules élémentaires tournant dans l’Anneau du Grand Collisionneur, nous restons infiniment liés dans la subtile complicité de cette déflagration.
Texte de Luis Mizon, écrit après un passage à Préhy, dans la cave de notre ami viticulteur Jean-Marc Brocard, figurant dans son ouvrage consacré à Jacques, « Le Sacré bricolage de l’esprit ».
Conversations souriantes dans le « Jardin du Jardinier des nuages » chez Guilène Ferré et Bob Bazelaire à Criens, en Bourgogne. Avec Luis, Marianne Auricoste, Tahar Bekri, Valérie Marin La Meslée.Luis à l’Atelier-galerie de l’ami André, rue Audran à Paris
On retrouve Jacques Lacarrière dans le livre que Valérie Marin La Meslée, présidente du Prix Littéraire Jacques Lacarrière, publie aux éditions Philippe Rey-Institut du Tout-Monde, avec les photographies d’Anabell Guerrero.
Quelques images du lancement du livre le 3 février 2024 au Diamant en Martinique :
« Oui, aujourd’hui encore – tel le limon durci des mots inscrits et des idées incises – je ressens les vrais livres comme des inventaires contre l’oubli, des électuaires contre le mal de l’éphémère, des talismans contre l’envol constant du Temps. »
Jacques Lacarrière, « La sourate de l’oiseleur », Sourates, 1982.
A l’occasion du 20e anniversaire de la disparition d’Elias Petropoulos, né à Athènes en 1928 à et mort à Paris en 2003, une journée d’étude consacrée aux multiples aspects de l’œuvre de « l’anthropologue urbain », le vendredi 15 décembre 2023 à la villa Kerylos.
Lectures, Margot Douet, Sylvia Lacarrière, Jacques Bourdat, Claude Burgelin
« J’ai élaboré cet ouvrage consacré à l’amour à travers l’espace et le temps, parce que les voyages très prolongés que j’ai menés à travers les conflits politiques et militaires m’ont familiarisé avec des sociétés autres qu’occidentales, dont j’ai étudié, par ailleurs, les cultures. J’ai été frappé non par les différences qui, généralement sont remarquées par les voyageurs d’occasion ou par ceux qui ne s’intéressent qu’à un aspect particulier de l’Autre, mais par les similitudes de sensibilité et d’attitudes devant l’amour, la mort ou le combat. Il m’a paru intéressant de montrer les règles sociales comme les interdits ou la fonction et l’empreinte des phénomènes religieux dans la relation amoureuse. Le lecteur jugera si j’ai réussi à transmettre ce que l’amour a d’universel tout en constatant les obstacles nombreux à l’accomplissement des élans suscités par le désir et le besoin d’amour. » Gérard Chaliand
Maison de l’Amérique latine – 217 boulevard St Germain – 75007 Paris. Métro Solférino
A l’occasion des dix ans de la disparition de Félix Rozen, ses amis ont mis en ligne un site consacré à son oeuvre, inauguré le 15 octobre 2023.
Nous partageons ici un texte de Jacques Lacarrière écrit à l’occasion de son exposition à la galerie Artemporel de Montpellier en juin 1990.
«Je fixais des vertiges. Cette phrase de Rimbaud pourrait très bien convenir aux nouvelles toiles de Félix Rozen, où les traits, les signes, les couleurs et les couches vivent des noces tour à tour primitives et savantes. C’est le mouvement même des genèses et des créations qui affleure en ces toiles, par la patiente superposition des touches, exprimant ici des naissances d’étoiles, là un séisme printanier, ailleurs des élans et des rythmes saisis dans le vif de leur source. Chaque toile devient ainsi un parchemin où s’inscrivent les signes d’une écriture perpétuelle.
Avec les gravures, ce sont plutôt les traces, les sceaux de messages sibyllins qui sont ici proposés par le peintre. On y découvre l’aurore de signes à déchiffrer en même temps que les empreintes d’un pays oublié, celui où l’écriture a pris naissance. Il y a en Félix Rozen un rêveur scientifique et un scribe lyrique qui savent concilier ce qu’on croyait inconciliable : le passé le plus vieux et le futur à naître, en un mot la memoire de la modernité.
La Grèce et le Mexique se ressemblent beaucoup parce que ce sont deux pays ou le passé -un passé immémorial- fait partie du présent, assimilé à la surface de la modernité comme la sève profonde nourrit -à travers un vieux tronc- le feuillage printanier. Pourtant, entre un passé mythifié et un présent hétérogène, on risque souvent de fixer les traits des peuples et des histoires qui ne cessent jamais de changer. Jacques Lacarrière est allé à la rencontre d’une Grèce diverse et en mouvement, où les sagesses anciennes et modernes s’entremêlent pour nous interpeller. Cette leçon fait de Lacarrière un messager, une voix à la fois familiale et compréhensible -je dirai même exemplaire- qu’on a intérêt à entendre au Mexique de près si nous voulons aussi nous-mêmes rendre vivants notre propre richesse et génie par la générosité d’esprit. David Noria
David Noria, né le 21 avril 1993 à Mexico, est un poète, essayiste et traducteur mexicain qui habite en France depuis 2020. Il a étudié les Lettres classiques à l’Université de Mexico. Maintenant il est lecteur d’espagnol à la Faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines de l’Aix-Marseille Université. Il est auteur du livre Nuestra lengua. Ensayo sobre la historia del español (UNAM-Academia Mexicana de la Lengua, 2021).
L’association Le Blues du Pirée présente une soirée concert de musique grecque à Millau, le samedi 8 octobre 2022 à 20h30 à la Salle René RIEUX CREA à MILLAU, sur le thème du Rebetiko illustré par une vingtaine de chansons, avec une animation photographique et une ambiance typique de taverne grecque.
Par Nicolas Syros, ses musiciens et ses choeurs millavois.
Réservation association le blues du Pirée : 06 62441030 / 06 40482458 / 06 25436138 Ou par messagerie : bluesdupiree@gmail.com
Création par Amaury Levillayer des éditions Dépaysage, placées sous le signe de l’Autre et de l’Ailleurs et en lien avec l’oeuvre de Jacques Lacarrière.
« Faire l’effort de se fondre dans son milieu.
Se retrouver à l’unisson du milieu qu’on explore.
S y rendre ou invisible ou familier. »
-— Jacques Lacarrière, Le pays sous l’écorce, 1980.
D’abord, se détourner des apparences. Soulever l’écorce pour observer le grouillement des sociétés. S’étonner de la complexité du monde ; s’y confronter. Ensuite, (dé)construire, patiemment, et devenir joyeusement intranquille. Douter encore, douter toujours. Aussi, lutter contre le prêt-à-penser et s’ouvrir à la vie des idées. Dire non et savoir pourquoi on le dit. Enfin, replacer les sciences humaines et sociales au cœur des débats de la cité en leur assignant la seule mission qui vaille : donner de la chair au réel, puis la piquer au vif.