Le troisième cahier de l’association Chemins faisant, intitulé Natures est disponible en librairie, il est également possible de la commander directement auprès de l’éditeur. (…) J’aime vraiment le calcaire car – comme la lune – il renvoie jusqu’à nous la lumière du soleil. Et aussi, parce que au cœur des continents, il dit l’histoire des mers originelles, mémoire fidèle, plus encore que les roches éruptives ou métamorphiques. Tôt ou tard le choix s’impose à notre vie, entre la sédimentation et la métamorphose. Vivre de lents dépôts, d’accumulation de savoir, de progressives initiatives, ou au contraire, d’éruptions brutales, de soudaines intuitions, de fusions, d’effusions. Etre calcaire ou être lave. Porter la mémoire de l’eau ou celle du feu. J’ai choisi le calcaire. J’ai choisi la roche claire, friable et fragile… « Jacques Lacarrière qui était, sinon natif, du moins enfant de la Sologne et du pays des Carnutes savait lui aussi que La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles. Dire qu’il en était amoureux serait encore peu dire, car on est amoureux de ce que l’on n’est pas, de l’autre : il en était en fait et plus précisément une composante entomologique, avérée, avouée, assumée ; et c’est fièrement qu’il se déclara un jour citoyen du « Pays sous l’écorce. » |
Dans ce volume, les textes de Jacques Lacarrière autour du thème de la nature. Ou plutôt des « Natures », multiformes, complexes, évidentes ou mystérieuses, étrangères ou familières. Préservées ou profanées.
En guise de compagnonnage, une « Petite anthologie géo-sensible », un florilège de textes « naturalistes » élaborée par Gil Jouanard.
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Natures rassemble un superbe bouquet des textes de l’écrivain voyageur.
Par Valérie Marin La Meslée, Le Point.
On sait de l’auteur du Pays sous l’écorce qu’il naquit sous un tilleul, dans un jardin d’Orléans, et ce ne sont ni les arbres ni les jardins qui manquent dans ce cahier Natures, le troisième du genre, publié par les Amis de Jacques Lacarrière (http://wvvvv.cheminsfaisant.org) et savoureusement présenté par son complice Gil jouanard.
Le poète y invente des jardins fabuleux, s’interroge sur son géranium qui penche, avance de son pas de curieux, vantant le seul déplacement fertile: la marche buissonnière, apprenant au marcheur à devenir un roseau…
S’il parle des senteurs, nous voilà transportés au pays des mythes qu’il connaît si bien.
Qu’il se trouve en Bourgogne, où il écrivait de retour de voyage, ou à Prague, d’où il imagine, en 1979, la rencontre d’un homme avec le printemps, Lacarrière écrit ã même le vivant qui l’entoure.
Il ne sert à rien de promener dans la nature un regard d’homme si ce regard ne sait se métamorphoser…
De l’écologie, seule force révolutionnaire de notre temps, l’écrivain dit (en 1977) qu°elle est un retour à la véritable école, celle de la nature.
L’engagement passe par les mots qui la révèlent, sous un regard partageur, perpétuellement étonné (ne manquez pas les infusoires !), fidèle à celui de l’enfant contemplant les albums de Merveilles du monde.
Où que 1’on soit en chemin, il faut avoir Lacarrière avec soi. Ce printemps de Natures est une belle occasion de s’en souvenir.
Le Point, 3 mai 2012.
Natures rassemble un superbe bouquet des textes de l’écrivain voyageur.
Par Valérie Marin La Meslée, Le Point.
On sait de l’auteur du Pays sous l’écorce qu’il naquit sous un tilleul, dans un jardin d’Orléans, et ce ne sont ni les arbres ni les jardins qui manquent dans ce cahier Natures, le troisième du genre, publié par les Amis de Jacques Lacarrière (http://wvvvv.cheminsfaisant.org) et savoureusement présenté par son complice Gil jouanard.
Le poète y invente des jardins fabuleux, s’interroge sur son géranium qui penche, avance de son pas de curieux, vantant le seul déplacement fertile: la marche buissonnière, apprenant au marcheur à devenir un roseau…
S’il parle des senteurs, nous voilà transportés au pays des mythes qu’il connaît si bien.
Qu’il se trouve en Bourgogne, où il écrivait de retour de voyage, ou à Prague, d’où il imagine, en 1979, la rencontre d’un homme avec le printemps, Lacarrière écrit ã même le vivant qui l’entoure.
Il ne sert à rien de promener dans la nature un regard d’homme si ce regard ne sait se métamorphoser…
De l’écologie, seule force révolutionnaire de notre temps, l’écrivain dit (en 1977) qu°elle est un retour à la véritable école, celle de la nature.
L’engagement passe par les mots qui la révèlent, sous un regard partageur, perpétuellement étonné (ne manquez pas les infusoires !), fidèle à celui de l’enfant contemplant les albums de Merveilles du monde.
Où que 1’on soit en chemin, il faut avoir Lacarrière avec soi. Ce printemps de Natures est une belle occasion de s’en souvenir.
Le Point, 3 mai 2012.