Les Évangiles des Quenouilles

Reprise à la Cité de la Voix à Vézelay le 29 juin 2024

 L’Univers de ces Évangiles, raconté par les voix de Catherine Ferran,  Guilène Ferré, Sylvia Lacarrière, Laurence Marini, Laurent Hecquet, Pascal Huvet.       
Musique Yvan Navaï.

Rendez-vous à 21h à la Cité de la Voix, Salle Romane, Vézelay

… Un livre-grimoire aux pages, aux mots élémentaires au sens propre du terme (mots d’air, de terre, d’eau et de feu), hanté de chats qui miaulent, de pies qui jacassent, de loups qui hurlent. Il est un grand corps respirant avec l’homme et lui communiquant (ou lui ôtant) son souffle. Il est aussi un talisman contre l’incertitude ou l’ambiguïté des présages. 

Encore est-il bien bon de nous faire signe, ce monde ! Il pourrait museler ses loups, arrêter ses nuages, figer ses eaux, il pourrait laisser l’homme devant l’horreur d’un univers aux astres aveugles et aux oiseaux muets. Mais il ne le fait pas et il tente de nous avertir avec des signes souvent imprécis ou absurdes, mais enfin il nous avertit. A nous de savoir déchiffrer ses messages    

Présentation téléchargeable

En attendant le 29 juin, regardez la présentation par l’auteur à Apostrophes en 1988

Trois Pascal, un Jacques & quelques vaches

Présentation de l’ouvrage Cornes et Mamelles avec deux éloges de la vache par Pascal Commère & Pascal Dibie suivis de Les Meuh-moires d’une vache par Jacques Lacarrière.

Autrefois je vivais au Ciel
Et paissais les prairies d’étoiles.

Mes yeux étaient de purs émaux
On les prenait pour les Gémeaux.
Et quand mon pis frôlait les nuées
Il y laissait des voies Lactées. J’avais pour amant le Taureau
Qui me saillit sur l’Écliptique… 
J.L.

Cornes et Mamelles (Éloge de la vache)

Avec des dessins de Pascal Boulage

Ce petit livre s’est bâti autour du dialogue entre un ethnologue (Pascal Dibie) et une vache, à propos du paysage. C’est tout naturellement que l’idée est venue d’associer Pascal Commère grand connaisseur de la bête à comes – à ce projet, et d’y adjoindre des dessins de Pascal Boulage, ainsi que trois Ruminations poétiques (Les Meuh-moires d’une vache) inédites de Jacques Lacarrière…

ISBN: 978-2-381460291

A l’Orée du Pays Fertile, Oeuvres Poétiques Complètes

Texte de John Taylor pour le Times Literary Supplement du 28 octobre 2011.

Jacques Lacarrière (1925-2005) was a French homme de lettres who knew how to make his own enthusiasms contagious. His translations of ancient Greek literature (Herodotus, Pausanias) still stimulate bookish French tourists exploring Greece. This is likewise true of his travel-writing classic, L’Éte grec (1976), inspired by extensive stays in a country whose contemporary poets and novelists he also translated. Another popular book, Chemin faisant (1974), recounts a five-month, one-thousand-kilometre hike from the Lorraine to the Corbières. He wrote engaging books on topics that seem not so engaging, such as mythology, Gnosticism, and religious solitude (as practiced by the hermits of Mount Athos). His best-known novel, Marie d’Égypte (1983), tells the story of the Egyptian prostitute and Christian convert (344?–421?) who fled to the desert; a later novel, La Poussière du monde (1997), chronicles the adventures of the Turkish Sufi poet Yunus Emre (1240?–1321?). Although Lacarrière held no religious beliefs, he was fascinated by saints, anchorites, archaic gods and, as he puts it in the poem “Yggdrasil”, “the troubled shadows of roots ever thirsting for what is obscure”.

His poetry is less known. Except for three small volumes, L’Aurige (1977), Lapidaire / Lichens (1985), and À la tombée du bleu (1986), his verse was dispersed in reviews or issued in limited editions illustrated by artist-friends. This is why his collected poems, published under the title À l’orée du pays fertile (At the Edge of the Fertile Land), opens an unexpected door to a poet worth discovering. 

Arriving in post-war Paris from provincial Orléans (where he had played “beneath the eyelids of the sky” like “young Icarus”), Lacarrière was initially influenced by André Breton, but even more so by Aimé Césaire. The diction and vigorous rhythms of Notebook of a Return to My Native Land revealed “the powers and unsuspected magic” of French to the young man, as he explains in one of the short prefaces that he drafted, before his death, for each section of this volume. The Martinican poet uses rare words from the natural sciences and builds complex imagery blending scenes from the present with African history or mythology. An excellent observer of nature, Lacarrière likewise favours botanical and geological precision; he especially ponders the “unappeased oracles” of ancient Greece and, more broadly, Mediterranean civilisations. Already in his early poetry and also like Césaire, he evokes synaesthetic experiences. In the poetic prose piece “Fragment,” for instance, an unnamed “you”—probably a lover, but perhaps his unattainable true self—whispers the words “listen to the smell of the reeds” and the poet henceforth feels “his entire life rustling”. Lacarrière’s poetry and prose poetry are often fuelled by an incantatory lyricism that makes them readymade for reciting. 

It is indeed lyricism that is absent in several French poets of Lacarrière’s generation. Lacarrière puts his faith in words whereas Yves Bonnefoy, Jacques Dupin, Philippe Jaccottet and others have expressed their scepticism about the ability of language to name things, feelings and perceptions “without cheating” (as Jaccottet phrases it), without deceptive “poetic beauty” (as Bonnefoy emphasizes). Lacarrière follows the opposite path by defining the poet’s “only weapon” as “the incandescent word” and by seeing poetic language as outliving “all the materials used by mankind, Cyclopean walls, wooden houses, stone buildings, marble edifices.” For him, every word can potentially be a contemporary of the “First Man” and a poet should be an “Adam of Words.” Occasionally this vantage point gets the better of Lacarrière, when words flow too smoothly and sound takes precedence over sense.

In a more subdued kind of poetry also comprised in his volume, his epigrams about gems and his eight poems and prose poems about lichens similarly differ from much French writing focused on objects. Like Francis Ponge, the pioneer of the genre, a French poet usually searches for the “thing in itself” and rejects subjectivity. Lacarrière is more relaxed. He says “you” to natural objects and sometimes underscores his relationships with them. Chalk, for example, enables him to write down his own “pelagic memory” and gneiss induces his “love” for this “name made of ash and grey granite.” He has no paralyzing scruples about anthropopathism and sometimes sees natural things as animated by non-material forces. A tree has an “unconscious” and a “memory”; an agate represents the “remorse of fire”; “desire gets nicked” on the sharp edges of pyrite cubes that have been “initiated” to the various kinds of patience possessed—or played, for there is a pun here—by Time. Above all, as Lacarrière states in an untitled text included in the “Immemorial Orpheus” section, he believed that poetic images could “enchant”. Rare in contemporary poetry, this goal is accomplished quite often in his optimistic oeuvre.

John Taylor

Times Literary Supplement, October 28, 2011, p. 23.

Talismans

La collection Talismans des éditions Dépaysage a remporté le 25 mars 2024 le prix de la création éditoriale des Trophées de l’édition 2024, organisées par Livres Hebdo.

« Oui, aujourd’hui encore – tel le limon durci des mots inscrits et des idées incises – je ressens les vrais livres comme des inventaires contre l’oubli, des électuaires contre le mal de l’éphémère, des talismans contre l’envol constant du Temps. »

Jacques Lacarrière, « La sourate de l’oiseleur », Sourates, 1982.

Gérard Chaliand, Mon anthologie Universelle de l’Amour

A l’occasion de la publication de son Anthologie universelle de l’amour, la Maison de l’Amérique latine accueille Gérard Chaliand Lundi 27 novembre 2023 à 19h.

Présentation de l’anthologie par Gérard Chaliand

Lectures, Margot Douet, Sylvia Lacarrière, Jacques Bourdat, Claude Burgelin

« J’ai élaboré cet ouvrage consacré à l’amour à travers l’espace et le temps, parce que les voyages très prolongés que j’ai menés à travers les conflits politiques et militaires m’ont familiarisé avec des sociétés autres qu’occidentales, dont j’ai étudié, par ailleurs, les cultures.
J’ai été frappé non par les différences qui, généralement sont remarquées par les voyageurs d’occasion ou par ceux qui ne s’intéressent qu’à un aspect particulier de l’Autre, mais par les similitudes de sensibilité et d’attitudes devant l’amour, la mort ou le combat.
Il m’a paru intéressant de montrer les règles sociales comme les interdits ou la fonction et l’empreinte des phénomènes religieux dans la relation amoureuse.
Le lecteur jugera si j’ai réussi à transmettre ce que l’amour a d’universel tout en constatant les obstacles nombreux à l’accomplissement des élans suscités par le désir et le besoin d’amour. »
Gérard Chaliand

Maison de l’Amérique latine – 217 boulevard St Germain – 75007 Paris. Métro Solférino

Prix Littéraire Jacques Lacarrière

Jacques Lacarrière (1925-2005) fut poète, écrivain, essayiste. Helléniste, il a traduit les auteurs antiques (Sophocle), mais aussi les écrivains grecs modernes (Vassilis Vassilikos, Costas Taktsis, George Seferis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos…), contribuant ainsi à les faire connaître en France.Il a beaucoup écrit sur la Grèce antique et moderne, mais il s’est aussi intéressé à la Turquie, la Syrie, l’Égypte, l’Inde… ainsi qu’à la France où il a vécu, Val de Loire, Bourgogne…

Ecrivain voyageur, il est également considéré comme l’un des pionniers du renouveau de la randonnée poétique et initiatrice (Chemin faisant, 1.000 kms à pied à travers la France). Son œuvre est d’une grande diversité, elle est complexe, érudite et toujours vivante.

Bibracte, site archéologique d’une ville gauloise qui abrite un centre de recherche européen et un musée, en partenariat avec l’association Chemins faisant a créé le Prix littéraire Jacques Lacarrière qui vise à mettre en avant un texte et son auteur. Le prix se veut largement ouvert à la communauté des écrivains francophones, sans distinction de genre littéraire. Il est décerné tous les deux ans.

Pour la quatrième édition du prix,  Bibracte et Chemins faisant se sont associés à la Fondation de l’Ecole Normale Supérieure.

Pourquoi Bibracte ? Jacques Lacarrière était en effet très attaché à la Bourgogne, et tout particulièrement au mont Beuvray dont il a si bien évoqué l’esprit des lieux – « Si l’on veut essayer de retrouver quelque chose des Gaulois, j’entends quelque chose que le paysage porte encore, même après tant de siècles, c’est à Bibracte qu’il faut aller, sur ce mont Beuvray dominant les plateaux du Morvan. » (in : Chemin faisant, 1974). Lui-même, dans sa jeunesse, avait pratiqué l’archéologie au Liban.

Composition du jury de l’édition 2024 

Le jury du prix est présidé par Valérie Marin La Meslée, auteure, journaliste litteraire au service culture du magazine Le Point . 

Il est composé des membres suivants : 

Michaël Ferrier, écrivain et professeur de littérature française a l’université Chuo de Tokyo, lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2020.
Marie-Hélène Fraïssé, auteure et productrice a France Culture.
Christian Garcin, écrivain.
Sylvie Germain, écrivaine. 
Élie Guillou, chanteur, poète. 
Sylvia Lipa Lacarrière, comédienne, déléguée artistique de Chemins Faisant.
Jean-Luc Raharimanana, écrivain et lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2018.
Anne Simon,  autrice et chercheuse en zoopoétique, directrice de recherche au CNRS, professeure attachée au département de Littératures et Langage de l’Ecole normale supérieure où elle est responsable du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine.
Annie Terrier, créatrice du festival Écritures Croisées d’Aix-en-Provence et présidente de Chemins Faisant.

Le suivi du Prix (sans voix délibérative) est assuré par Eloïse Vial, archéologue responsable de l’action culturelle, Bibracte EPCC.

«Le prix Jacques Lacarrière, c’est aussi le début d’un autre livre »
Raharimana

Lauréat 2018 Revenir de Raharimana (Rivages)

Lauréat 2020 Scrabble de Michaël Ferrier
( Mercure de France)

Lauréat 2022 : Un ciel de Pierres de  Matthieu Gounelle
(Gallimard)

Lauréat 2024 : Fou de Paris de  Eugène Savitzkaya
(Les Éditions de Minuit)

Présentation

Jacques Lacarrière (1925-2005) fut poète, écrivain, essayiste. Helléniste, il a traduit les auteurs antiques (Sophocle), mais aussi les écrivains grecs modernes (Vassilis Vassilikos, Costas Taktsis, George Seferis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos…), contribuant ainsi à les faire connaître en France.Il a beaucoup écrit sur la Grèce antique et moderne, mais il s’est aussi intéressé à la Turquie, la Syrie, l’Égypte, l’Inde… ainsi qu’à la France où il a vécu, Val de Loire, Bourgogne…

Ecrivain voyageur, il est également considéré comme l’un des pionniers du renouveau de la randonnée poétique et initiatrice (Chemin faisant, 1.000 kms à pied à travers la France). Son œuvre est d’une grande diversité, elle est complexe, érudite et toujours vivante.

Bibracte, site archéologique d’une ville gauloise qui abrite un centre de recherche européen et un musée, en partenariat avec l’association Chemins faisant a créé le Prix littéraire Jacques Lacarrière qui vise à mettre en avant un texte et son auteur. Le prix se veut largement ouvert à la communauté des écrivains francophones, sans distinction de genre littéraire. Il est décerné tous les deux ans.

Pour la quatrième édition du prix,  Bibracte et Chemins faisant se sont associés à la Fondation de l’Ecole Normale Supérieure.

Pourquoi Bibracte ? Jacques Lacarrière était en effet très attaché à la Bourgogne, et tout particulièrement au mont Beuvray dont il a si bien évoqué l’esprit des lieux – « Si l’on veut essayer de retrouver quelque chose des Gaulois, j’entends quelque chose que le paysage porte encore, même après tant de siècles, c’est à Bibracte qu’il faut aller, sur ce mont Beuvray dominant les plateaux du Morvan. » (in : Chemin faisant, 1974). Lui-même, dans sa jeunesse, avait pratiqué l’archéologie au Liban.

Composition du jury de l’édition 2024 

Le jury du prix est présidé par Valérie Marin La Meslée, auteure, journaliste litteraire au service culture du magazine Le Point . 

Il est composé des membres suivants : 

Michaël Ferrier, écrivain et professeur de littérature française a l’université Chuo de Tokyo, lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2020.
Marie-Hélène Fraïssé, auteure et productrice a France Culture.
Christian Garcin, écrivain.
Sylvie Germain, écrivaine.
Élie Guillou, chanteur, poète.
Sylvia Lipa Lacarrière, comédienne, déléguée artistique de Chemins Faisant.
Jean-Luc Raharimanana, écrivain et lauréat du prix Jacques Lacarrière en 2018.
Anne Simon, autrice et chercheuse en zoopoétique, directrice de recherche au CNRS, professeure attachée au département de Littératures et Langage de l’Ecole normale supérieure où elle est responsable du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine .
Annie Terrier, créatrice du festival Écritures Croisées d’Aix-en-Provence et présidente de Chemins Faisant. 

Le suivi du Prix (sans voix délibérative) est assuré par Eloïse Vial, archéologue responsable de l’action culturelle, Bibracte EPCC.

«Le prix Jacques Lacarrière, c’est aussi le début d’un autre livre »
Raharimana

Lauréat 2018 Revenir de Raharimana (Rivages)

Lauréat 2020 Scrabble de Michaël Ferrier
( Mercure de France)

Lauréat 2022 : Un ciel de Pierres de  Matthieu Gounelle
(Gallimard)

Lauréat 2024 : Fou de Paris de  Eugène Savitzkaya
(Les Éditions de Minuit)