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Cahiers Jacques Lacarrière 1, Naissances

Pour ne pas perdre son empreinte, l’association Chemins faisant qui réunit les amis de Jacques Lacarrière a décidé de publier chaque année un « Cahier » où se rencontrent des auteurs, des peintres, des poètes sur des thèmes qui lui étaient chers : l’émerveillement, la nature, le voyage… Si nous avons choisi pour ce premier numéro ce thème des Naissances, c’est parce qu’il est en harmonie avec le parcours de Jacques Lacarrière dont l’écriture est née de lieux et de rencontres comme autant de nouvelles venues au monde. Né à Limoges, il doit cependant sa vraie naissance à la Sologne et à la Loire. La première partie réunit des textes de Jacques Lacarrière sur ce fleuve « qui coulera toujours au cœur de sa mémoire » ; la seconde invite vingt-deux écrivains, compagnons de route de tous horizons – Sylvie Germain, Salah Stétié, Ananda Dévi, André Velter, Michel Le Bris… – à dire ce qui, pour chacun, a représenté une « naissance ».

Cahiers Jacques Lacarrière 2, Méditerranées

Le deuxième cahier de l’association Chemins faisant, intitulé Méditerranée est disponible en librairie depuis le 21 mai 2010, il est également possible de la commander directement auprès de l’éditeur.
Pour ce deuxième numéro des «Cahiers», si nous avons choisi le thème des « Méditerranées », c’est que parmi cette mer et terres méditerranéennes qu’il savait multiples, il avait rencontré celle qui allait devenir « l’Omphalos de sa poétique et de sa philosophie, mais aussi de son art de vivre ».
La première partie réunit des textes de Jacques Lacarrière sur cette mer qu’il avait faite sienne, sur cette terre qui devînt sa « patrie amoureuse » ; la seconde invite, comme pour le premier « Cahiers », plusieurs auteurs qui nous entraînent dans « leur » Méditerranée – Jacques Darras, Vassilis Vassilikos, Leïla Sebbar, Edith de La Héronnière, Abdellatif Laâbi, Tahar Bekri, Jeanine Baude, Lawrence Durrell, Nedim Gürsel, Christine Buci-Glucksmann, Alain Joxe, Adonis.

Cahiers Jacques Lacarrière 3, Natures

Le troisième cahier de l’association Chemins faisant, intitulé Natures est disponible en librairie, il est également possible de la commander directement auprès de l’éditeur.
(…) J’aime vraiment le calcaire car – comme la lune – il renvoie jusqu’à nous la lumière du soleil. Et aussi, parce que au cœur des continents, il dit l’histoire des mers originelles, mémoire fidèle, plus encore que les roches éruptives ou métamorphiques. Tôt ou tard le choix s’impose à notre vie, entre la sédimentation et la métamorphose. Vivre de lents dépôts, d’accumulation de savoir, de progressives initiatives, ou au contraire, d’éruptions brutales, de soudaines intuitions, de fusions, d’effusions. Etre calcaire ou être lave. Porter la mémoire de l’eau ou celle du feu. J’ai choisi le calcaire. J’ai choisi la roche claire, friable et fragile… « Jacques Lacarrière qui était, sinon natif, du moins enfant de la Sologne et du pays des Carnutes savait lui aussi que La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles. Dire qu’il en était amoureux serait encore peu dire, car on est amoureux de ce que l’on n’est pas, de l’autre : il en était en fait et plus précisément une composante entomologique, avérée, avouée, assumée ; et c’est fièrement qu’il se déclara un jour citoyen du « Pays sous l’écorce. »