C’est un mot que je n’emploie pratiquement jamais car je ne sais pas exactement ce qu’il veut dire. Je préfère vous renvoyer à la lecture Des mots et des choses, une archéologie des sciences humaines de Michel Foucault. L’humanisme m’apparaît comme un masque – un fard que l’on utilise pour avoir l’air bien portant. Sans compter qu’il recouvre une réalité historiquement datée (la Renaissance) et géographiquement limitée (le monde gréco-latin). A cette époque, on ignorait tout, par exemple, des traditions de l’Asie centrale. Il nous faudrait un terme qui aille au-delà de l’histoire et du conditionnement.
Pour ma part, je lui préfère le mot « planétarisme » qui donne aux hommes la Terre et ses cultures comme horizon commun, soit l’exact opposé de ce qu’on appelle aujourd’hui la mondialisation qui sanctionne le règne d’une seule culture et glorifie le choix unique. Un planétarisme qui engloberait l’ensemble des cultures sans jamais en privilégier aucune.