…Mon symbole, c’est Icare : l’homme qui prend des ailes et s’élève au-dessus de sa condition et de la terre, avec tous les risques que cela comporte. C’est l’homme qui veut devenir oiseau, changeant à la fois de règne, de condition, d’élément, et acquiert, par ses ailes, une nouvelle identité. Vous me direz que c’est un mythe, mais les mythes sont faits de symboles. Cela dit, sur un plan plus personnel, le symbole reste pour moi l’identité, pas la transformation. Ce sont donc deux approches qui se contredisent. Si l’on évolue, si l’on s’initie, on se transforme : on n’est donc plus reconnaissable intégralement – Platon cite les ailes comme symbole du mouvement, de la transformation. Alors que le symbole, à l’origine, est là pour m’aider à me reconnaître, hors du temps, archétypal, fixe. »
(Entretien pour Nouvelles clés)