De André Chevrillon, préface de Jacques Lacarrière, présentation de Jean-François Durand
Neveu et disciple de Taine, célèbre d’abord pour les essais qu’il aura consacrés à la littérature anglaise de son temps (Ruskin, Kipling), André Chevrillon (1863-1957) demeure essentiellement aujourd’hui grâce à son œuvre d’écrivain-voyageur, en laquelle une voix singulière, étrangement libre — à situer quelque part entre Chateaubriand et Malraux.
C’est à la suite de deux longs séjours au Proche-Orient (1892 et 1895-1896) qu’il rédige le livre que l’on considère comme son chef-d’œuvre : Terres mortes (1897), sans cesse réédité jusqu’à l’entre-deux guerres, devenu introuvable ensuite. À propos de cet ouvrage, où il nous livre sa vision la plus personnelle de l’Orient, Jean-Claude Berchet, qui le cite dans sa monumentale anthologie du « Voyage en Orient » (éd. R. Laffont, coll. « Bouquins », 1985) écrit : « C’est de loin la plus envoûtante évocation, en cette fin de siècle, du Mystère des Pharaons. »
Un mystère qui a encore à nous dire, à une époque où les hommes — au moins quelques-uns d’entre eux — rêvent de détruire les vestiges majeurs d’un passé qui donnait pourtant à l’Art cette mission première : aider l’homme dans son combat contre la Mort.
Editions Phébus, Paris, 2002
ISBN 9782859407865