Pour le numéro 7 de sa revue « Le Vagabond » l’éditeur et ami Christian Pirot fit halte à Sacy chez Jacques Lacarrière « afin de concevoir et mettre au point les cheminements de ses errances ». Achevée d’imprimer le 21 mars 1983, jour de printemps précise l’éditeur, cette livraison réunit une « table de désorientation », des Notes sur le Causse noir, la préface inédite au « Petit traité de la marche en plaine » de Gustave Roud, auteur qui figure parmi les « compagnons des chemins » (déjà). A lire aussi dans « Errances », les contributions de Gil Jouanard, Bernard Noël, Nicolas Bouvier, Gérard Chaliand, Charlotte Charlot pour ne citer qu’eux… Mais encore des poèmes de Jacques, un extrait de son Journal, et même sa rédaction écrite l’âge de 8 ans et demi intitulée « oberver un tilleul en automne » auquel il répond, à l’âge de 55 ans par « Observer un homme en automne ». La conclusion est en forme de « J’aime j’aime pas », qui nous apprend que Lacarrière n’aime ni le lait, ni les villas « Sam Suffit », ni le calvados, ni le temps qui dort », mais « l’instant, le provisoire, le fugitif, le fragile, l’instable, l’éphémère. » Et dans le même volume figure un disque « Tunisie », « Désert », texte de et lu par Sylvia Lipa, et « Sud » écrit et dit par Jacques Lacarrière.
Editions Christian Pirot 1983