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Yvon Le MenInconnus mais pas étrangers va à l’étranger comme chez ton ami Depuis longtemps nos langues nous séparent que nous avons grimpées depuis longtemps nos dieux nous séparent que nous avons priés Le pommier est-il l’étranger du pin le reflet du peuplier dans la rivière de Castille dans un lac de Finlande la neige qui tombe à Odense est-elle plus blanche que celle qui tombe des rêves du Touareg la lune que je contemple ce soir que celle qu’on ne voit pas ce soir Depuis longtemps nos langues nous attirent que nous partageons et la main qui m’ouvre le chemin m’est plus proche dès que de l’autre côté de la route dans notre ville ils font de l’inconnu Yvon Le Men |